« Booster » sa libido, « augmenter » son désir sexuel, « pimenter » sa vie de couple : les termes pour parler du désir sexuel ressemblent souvent à une mauvaise recette de cuisine ou à un fortifiant pour moteur. Pourtant, le désir ne vient pas si facilement, quand il n’est pas absent…
Avant de se demander comment « augmenter sa libido », ne devrions-nous pas déjà commencer par se questionner sur la nature de la libido ? D’où naît ce désir ? Que savons-nous de notre libido ?
Vous ne trouverez pas dans cet article une recette miracle à base de gingembre ou de ginseng, mais des considérations plus vastes, qui vous permettront de mieux comprendre les clés du désir féminin.
Consultez une sexologue en ligne par téléphone, messagerie ou vidéo, 7 jours sur 7.Que veut dire libido ?
Il est sûrement impossible de définir clairement un désir « normal » : pour comprendre ce qu’est un désir sexuel “normal”, on l’oppose souvent à l’absence totale de désir, ou à l’inverse à une hypersexualité. Entre les deux, nous pouvons toutes nous positionner différemment.
Alors, comment savoir si vous souffrez d’un trouble du désir sexuel ?
Freud, aussi décrié soit-il, n’avait sans doute pas tort lorsqu’il évoquait l’idée d’un « continent noir » pour décrire le désir sexuel féminin ; c’est-à-dire une zone d’ombre, dont il nous reste encore à approfondir les connaissances et les circonstances.
Ce qui caractérise le désir, c’est qu’il n’est jamais réellement satisfait, ou complètement comblé : ce qui fait que nous pouvons toujours désirer de nouveau.
Parmi les mécanismes qui entrent en jeu dans ce pouvoir de désirer, nous retrouvons forcément la mémoire, qui nous permet au fur et à mesure des expériences de nourrir notre désir, nos fantasmes, nos envies, etc.
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Comment définir un trouble de la libido chez la femme ?
On a depuis toujours dissocié le désir sexuel féminin du désir sexuel masculin. En effet, chez les hommes, on parle souvent d’un désir « primaire » focalisé sur le rapport sexuel et l’orgasme, répondant à un mécanisme relativement sommaire : besoin – récompense.
Pour donner quelques chiffres sur ces différences, une étude de 2006 de Colson et al. avait estimé que 30% des femmes avaient des pensées sexuelles dans une journée, contre 60% chez les hommes. Notre désir peut donc être absent dans une certaine mesure, sans que l’on soit pour autant insatisfaite sexuellement ; et surtout sans que cela soit pathologique.
D’autres facteurs entrent aussi en jeu comme l’âge, la culture, l’éducation, les sentiments, les modes de vie, l’état de santé, les hormones, les neurotransmetteurs ou encore les contraintes morales ou religieuses… Il est donc très compliqué de définir un trouble du désir sexuel.
Les médecins s’accordent cependant à parler « d’une baisse persistante ou récidivante, ou une absence de fantasmes sexuels et de désir d’activité sexuelle responsable de souffrance ou de difficulté interpersonnelle ».
Comme pour tous les troubles sexuels, la notion de gêne est donc primordiale pour repérer la limite entre le « normal » et le pathologique ; même si cela reste évidemment toujours subjectif.
Faut-il toujours avoir de la libido ?
Que faut-il faire pour désirer de façon constante ? Et surtout, doit-on toujours désirer ? Est-ce utile ? Car avant de vouloir d’un coup de baguette magique retrouver du désir ou l’augmenter, prenons d’abord soin de notre désir au quotidien.
Évidemment liée à l’affectivité, la communication avec le partenaire, l’intimité, en somme la relation dans le couple, notre satisfaction sexuelle dépend d’un certain nombre de facteurs. Et peut-être que la notion de confiance est au centre de notre désir : confiance en soi-même, mais aussi en son/sa partenaire.
De plus, il est assez facile d’expliquer une relative constante dans la libido chez l’homme : les hommes sécrètent en continu quasiment plus de 20% de testostérone que les femmes. Pourtant, même si le désir peut être en lien avec la production de testostérone, rien n’est moins sûr qu’il ne dépende que d’elle.
D’un autre côté, les femmes ont un cycle et une production d’hormones plus irrégulière, dépendant de plusieurs facteurs : le cycle menstruel, la grossesse, l’accouchement, l’allaitement, ou encore les règles…
Tant de périodes qui nécessitent des ajustements, et une véritable prise de conscience ; d’où l’importance d’être à l’écoute de son corps, en accord avec ses envies et ses désirs, en mettant de côté le stress et la pression du quotidien.
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L’importance de la relation de couple pour la libido
Parfois, les femmes subissent une baisse de désir car elles peuvent avoir une mauvaise image d’elles-mêmes, ne pas se sentir désirées, en confiance, inhibant ainsi leur propre désir. En couple, il est donc important de communiquer affectivement et sexuellement.
En améliorant l’intimité lors des rapports affectifs avec son/sa partenaire, nous pouvons favoriser notre imagination et donc notre désir sexuel.
De même, une baisse de désir dans le couple est un phénomène partagé : la responsabilité ne doit pas forcément revenir à l’un ou à l’autre. Les deux partenaires doivent communiquer. Plus le temps passe, et plus les petits gestes du quotidien font la différence contre la routine, la charge familiale, la vie professionnelle…
Le désir s’entretient. Toujours maintenir une perception nouvelle envers son/sa partenaire nous paraît être un élément fondamental de la relation conjugale.
Peut-on augmenter sa libido en changeant ses habitudes de vie ?
Oui, l’hygiène de vie est fondamentale pour être bien dans son corps et bien dans sa tête ! L’alcool, le tabagisme et le désir sexuel font rarement bon ménage… Même si un verre ou deux de temps à autre peut aider à « lâcher prise », ce n’est pas une solution à long terme.
L’alcool : un frein pour la libido ?
En fait, le paradoxe de la consommation d’alcool est simple. Il y a une dissociation entre les attentes : l’excitation a tendance à grimper, tandis que la qualité des performances s’amoindrit. Chez l’homme, l’alcool diminue le degré maximal d’érection et accélère l’arrivée du degré maximal d’excitation.
Chez la femme, il augmente l’excitation sexuelle mais baisse l’amplitude des contractions vaginales et la lubrification, rendant l’orgasme plus difficile. Lorsqu’on boit trop, on réduit la production d’ocytocine (hormone dite “du bonheur” et impliquée également dans le mécanisme d’érection et d’orgasme féminin et masculin).
C’est la réduction d’ocytocine qui amène à la fameuse et redoutée anorgasmie : absence d’orgasme pour l’homme et/ou pour la femme. Morale de l’histoire : boire avec modération pour une sexualité plus épanouie (et ne nous demandez pas qui est modération !).
Soyez vigilants aussi à l’accumulation de graisses ! L’accumulation de graisses à une fâcheuse tendance à détruire la testostérone… De manière générale, l’excès de poids n’est pas bon pour la santé et ne favorise pas la libido.
C’est pourquoi il est recommandé de faire du sport régulièrement : cela aide à sécréter un certain nombre d’hormones propres au plaisir et au bien-être (dopamine, endorphine), des états essentiels pour la détente et le plaisir sexuel.
Bougez, sexez !
Le sport, présent sur toutes les listes de résolutions et absent de toutes les fêtes de fin d’année, n’est pourtant pas à négliger ! Il permet une meilleure estime de soi pour une assurance et un lâcher-prise lors des rapports.
Il réduit le stress, augmente la libido grâce aux endorphines sécrétées durant l’activité physique, il permet un sommeil plus récupérateur et invite à une meilleure alimentation. Que des avantages !
D’ailleurs, une étude a démontré que dans le cadre d’une activité physique régulière, 60% des femmes se déclaraient plus audacieuses et plus sujettes aux orgasmes. Côté hommes, 80% se sentent plus attirants, confiants et 71% se trouvent plus performants au lit (ou ailleurs).
Petit plus : l’activité sportive augmenterait même la durée des rapports de 15%. Ne tombez cependant pas dans l’excès de zèle car une pratique trop intensive (plus de huit heures par semaine) sécrète du cortisol (hormone du stress).
Profitez aussi du soleil !
La luminosité prévient de la dépression, en renforçant les os et le moral. Évitez au maximum les sources de stress ou d’anxiété : si vous êtes de nature anxieuse, pratiquez le yoga ou la sophrologie pour apprendre à vous détendre.
Le stress : ce mal du siècle, ce mal du lit
Parfois, les soucis du quotidien, l’angoisse de performance ou une basse estime de soi-même s’agrippent à notre cerveau, jusque dans nos rapports sexuels. On observe des dysfonctions érectiles, une baisse de libido et des éjaculations précoces chez l’homme.
Chez les femmes, le stress peut être responsable de dyspareunies (douleurs durant le rapport), de baisse de libido, de sécheresse vaginale ou dans les cas les plus extrêmes, du vaginisme.
Le sommeil, régulateur d’hormones
Enfin, le facteur essentiel à la libido est le SOMMEIL ! Un sommeil récupérateur, sain, favorise toutes les sécrétions hormonales… Et donc la libido. Lorsqu’on dort profondément, la quantité d’hormones augmente alors qu’elle diminue lorsqu’on est éveillé (faire l’amour le matin peut donc s’avérer extrêmement plaisant).
Chez les hommes, si le sommeil est insuffisant, le taux d’hormones n’atteint pas un bon niveau durant la nuit et peut avoir un impact négatif sur la libido et sur l’érection. Chez les femmes, chaque heure de sommeil accroît de 14% les chances d’avoir un rapport sexuel avec un partenaire (la fatigue de la journée n’influe pas sur les résultats).
La bonne nouvelle, c’est que les relations sexuelles amènent à un sommeil de meilleure qualité et qu’un sommeil de meilleure qualité amène aux relations sexuelles. Parés pour boucler la boucle ?
Phytothérapie, huiles essentielles, compléments alimentaires, homéopathie… Des effets sur la libido ?
Beaucoup de produits « miracles » foisonnent sur internet… Nous vous recommandons de solliciter l’avis d’un médecin pour choisir au mieux ces compléments alimentaires.
Le zinc ou le tribulus terrestris sont par exemple connus pour leurs vertus. Ils possèdent notamment des propriétés diurétiques, aphrodisiaques, fortifiantes ou toniques.
Efficaces dans le cadre d’une bonne hygiène de vie, ils restent néanmoins des compléments alimentaires et ne remplacent pas un mode de vie sain (alimentation, sport, sommeil, etc.)
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L’influence du cycle menstruel et des moyens de contraception
Nous avons toutes un cycle menstruel différent : certaines femmes auront une baisse de libido à une certaine période du cycle, mais ce n’est pas systématique. La durée des règles et les douleurs qui peuvent les accompagner ne sont également pas identiques pour toutes les femmes.
Par exemple, lors de la phase d’ovulation, la libido est à son maximum ; de même que la libido est moins forte juste après les règles, car c’est la période où l’on est le moins fertile.
Les sécrétions vaginales ainsi que les hormones influencent aussi la libido et ne sont pas les mêmes en fonction du cycle. Il est d’ailleurs possible d’en discuter avec sa sexologue pour s’adapter au mieux en fonction de ces changements.
Petite astuce : pour suivre l’évolution de la libido selon les phases du cycle, il existe aujourd’hui des applications smartphones (Flo par exemple) !
Period sex, des bienfaits ?
Parce qu’il peut être thérapeutique : oui, vous avez bien lu. Oubliez les anti-spasmodiques et autres Doliprane. L’idée, c’est que les douleurs de règles sont dues à des contractions utérines, et que l’orgasme féminin provoque le même type de contractions.
Alors du même coup, si vous touchez le nirvana, vos muscles vont ensuite se relâcher, et vos crampes auront donc de bonnes chances de disparaître. Certaines femmes trouvent même qu’un bon orgasme délivre des migraines menstruelles. Jackpot !
Mais la period sex est également bon pour l’épanouissement : et de deux façons, en plus.
Non seulement le sexe pendant les règles peut raccourcir la durée de celles-ci (un orgasme permettrait d’évacuer plus facilement le contenu de votre utérus), mais il est aussi propice à une plus grande excitation. Parce que votre libido, à ce moment-là, touche un peu à son climax. Et qu’en plus, bah : exit le lubrifiant.
Vous voyez ?
Attention quand même au risque de grossesse et d’IST (particulièrement au contact du sang) qui restent présent pendant les règles : continuez à vous protéger en portant un préservatif !
Quelle est l’influence de la ménopause sur la libido ?
Pas forcément mauvaise ! C’est d’ailleurs une période heureuse pour de nombreuses femmes : arrêt des règles, le poids de la contraception en moins… Certaines femmes le vivent très bien.
Mais on ne va pas se mentir, la ménopause peut aussi présenter aussi des inconvénients pour la sexualité, en plus des changements corporels (perte de la fertilité, sentiment qu’on est moins désirable, etc.) qui peuvent être difficiles à vivre.
Par exemple, des sécheresses vaginales peuvent gêner la vie au quotidien. Mais la sécheresse vaginale est loin d’être une fatalité ! Il existe de nombreux traitements pour y remédier, comme :
- L’utilisation de traitements locaux à base d’œstrogènes, en crème ou en ovule, à appliquer à l’intérieur du vagin ;
- Un traitement au laser afin de stimuler la muqueuse vaginale (même procédé que le laser antirides). En faisant plusieurs séances, les résultats se montrent très positifs ;
- Et bien sûr, l’utilisation d’hydratants (lubrifiants) à base d’acide hyaluronique (qui retiennent l’eau) sous forme de gel, crème ou ovule ;
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Quelles sont les causes d’une baisse de libido ?
Les troubles du désir sexuel féminin sont complexes : beaucoup de facteurs entrent en jeu et la distinction entre un désir habituel ou pathologique est délicat.
C’est d’abord la patiente qui doit estimer son problème afin de trouver son intérêt pour le résoudre. Ensuite, le médecin avec l’aide de sa patiente devra identifier le caractère du trouble du désir :
- Il peut être primaire : des facteurs psychologiques ou des antécédents de violences sexuelles dans l’enfance sont fréquents ;
- Ou secondaire : il faudra évaluer les circonstances qui ont mené à une baisse ou une absence de libido (maladie, contexte, etc.) ;
Ce qu’il faut retenir
Avant la ménopause, il semble que le stress, les facteurs psychologiques, sont souvent en lien avec des problèmes relationnels dans le couple, les contextes ou les modes de vie.
L’éducation, les valeurs morales ou religieuses, l’absence d’éducation sexuelle, sont des causes fréquentes d’un trouble du désir chez les femmes ; il faudra réexpliquer aussi la réponse sexuelle féminine simplement.
Après 50 ans, des conseils d’hygiène de vie, diététiques et des thérapies psychosexuelles peuvent être proposés. Un trouble du désir est souvent en lien avec un trouble de l’excitation et de la lubrification : des traitements par œstrogènes sont recommandés.
En améliorant ainsi le rapport, on peut souvent relancer le désir.
Les traitements à base de testostérone ne semblent pas utiles chez la femme ménopausée. Cependant, son utilisation chez des femmes ayant subi des interventions chirurgicales (menant à la ménopause) est en cours d’évaluation.
En conclusion : le désir est propre à chacun.e ; il n’y a donc pas d’injonction de rythme à avoir. L’important est déjà de se sentir bien avec soi-même, de prendre le temps de se faire plaisir, de ne pas négliger la masturbation, afin de mieux connaître son corps et entretenir son désir.
La communication au sein du couple est aussi un facteur déterminant pour la sexualité. Enfin, s’il y a un véritable trouble du désir, n’hésitez pas à consulter une sexologue en ligne.
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