Si l’orgasme féminin a toujours porté en lui quelque chose de mystérieux, – il est jugé peut-être moins « mécanique » que l’orgasme masculin – cette idée lui a aussi valu d’être incompris pendant longtemps ou mystifié.
Or, l’orgasme féminin ne vient peut-être pas de Saturne ou de Pluton !
L’évolution des mœurs, des sciences, et surtout d’une médecine moins patriarcale, à la lumière des neurosciences, nous a permis d’envisager le plaisir féminin et son orgasme sous un nouvel angle : son cerveau.
Mia voyage pour vous au cœur de la réponse sexuelle féminine, loin des préjugés et des complexes : l’orgasme féminin mis à nu et sans pudeur.
Consultez une spécialiste de la santé sexuelle et du bien-être par téléphone, messagerie ou vidéo, 7 jours sur 7.L’orgasme féminin ou le droit au plaisir féminin
Comprendre l’orgasme féminin, c’est d’abord chercher à comprendre pourquoi il a été aussi longtemps réprimé. Et la réponse se loge inévitablement dans le rapport de force entre l’homme et la femme – et l’accès à son propre bonheur (et donc à son propre plaisir).
N’oublions pas que les médecins étaient majoritairement des hommes par le passé. Or, si aujourd’hui nous imaginons volontiers un orgasme féminin plus puissant que celui de l’homme (notamment avec la possibilité d’avoir des multi-orgasmes), l’idée avait sûrement déplu à plus d’un homme autrefois !
Car permettre l’accès au plaisir et à l’orgasme, était une autre forme de domination. Et placer l’orgasme féminin – et son accès – au dessus de celui de l’homme aurait inévitablement été problématique (!).
Du XVIIIème siècle à aujourd’hui : le long chemin de l’orgasme féminin
L’accès au plaisir féminin en réalité ne commence qu’à partir du XVIIIème siècle, sous l’effervescence intellectuelle des Lumières.
Mais comme un relent patriarcal ou une nature profondément ancrée en l’homme, l’orgasme féminin redevient vite quelque chose de non nécessaire à la procréation : le sexe était alors considéré comme une « immonde maladie mortifère » (Muchembled R. L’Orgasme et l’Occident. Paris : Seuil, 2005).
Particulièrement lorsque une femme y prenait goût.
Certaines pratiques, jugées dégradantes, étaient alors réservées aux « prostituées » et en aucun cas à son épouse : la fellation, la sodomie – et bien d’autres.
Au début du XXème siècle, les comportements sexuels féminins et leurs troubles – avec le développement de la psychiatrie notamment – prennent une triste dimension : c’est l’émergence de la notion « d’hystérie », de « perversion » ou encore de « nymphomanie ».
Ce qui nous renvoie à ce que nous disions un peu plus haut sur l’intérêt (peut-être inconscient ?) de réprimer l’accès au plaisir et à l’orgasme féminin… Ce plaisir étant diabolisé, ainsi que les comportements sexuels féminins.
C’est seulement vers le dernier tiers du XXème siècle, que la compréhension et le regard sur la sexualité féminine ont évolués.
Définition de l’orgasme (féminin)
Dérivé du grec («orgasmos»), l’orgasme renvoie un état d’agitation et de « bouillonnement d’ardeur ». Il peut aussi signifier l’exubérance de force, une énergie ou un « jus » vital.
D’un point de vue mécanique, l’orgasme féminin suit plusieurs phases : une phase d’excitation, de plateau, puis une phase de résolution.
L’orgasme est donc le pic du plaisir sexuel, de la tension sexuelle, avec le déclenchement des contractions involontaires et rythmées des muscles du périnée et des organes génitaux liés à la reproduction.
On entend souvent que l’orgasme féminin est plus « psychologique » et dépend plus du relationnel que l’orgasme masculin. Or, rien n’est moins sûr ; il est particulièrement délicat en outre de diviser les choses ainsi entre les individus, les sexes, les genres, etc.
Cependant, nous pouvons affirmer que la réponse sexuelle d’un individu – et le plaisir qu’il ou elle prendra – est inévitablement lié au cours de sa vie et au mélange de processus physiques, et des réponses subjectives à ces expériences (processus).
Certains ou certaines évoquent une sensation d’orgasme comme étant effrayante. D’autres décrivent l’orgasme comme étant la sensation la plus excitante que l’on puisse imaginer, et qui plonge dans un état de bien-être et euphorique sans égal.
D’autres femmes éprouvent l’orgasme comme une perte d’emprise, de contrôle, une faille ou une source de vulnérabilité à éviter, etc. L’orgasme est donc avant tout subjectif et propre à chacun.e.
Les mécanismes physiologiques de l’orgasme féminin
D’un point de vue physiologique, l’orgasme survient lorsque l’excitation est à son paroxysme : il reflète l’expression d’un plaisir intense.
À mesure que l’excitation érotique s’intensifie, en même temps que la tension musculaire et sexuelle augmente, le premier tiers du vagin se gonfle et se resserre au niveau de son ouverture – alors que le fond du vagin s’élargit (s’arrondit).
Le point culminant de l’orgasme est caractérisé par une dizaine de contractions (3 à 15) involontaires du fond du vagin, de l’utérus, ainsi que des sphincters internes et externes de l’anus. Ces contractions sont particulièrement rapprochées (0,85 seconde en moyenne).
D’autres manifestations peuvent se produire lors de ce pic, comme l’augmentation de la tension artérielle, une augmentation du rythme cardiaque ou encore une dilatation des pupilles.
Le visage peut aussi se crisper ou être traversé de spasmes. Mais toutes les femmes auront des réactions physiologiques différentes et propres à chacune !
Et d’ailleurs, une même femme pourra vivre des orgasmes différents selon le partenaire, le contexte, la situation, les pratiques, etc. Ce qui souligne le rôle essentiel de la psychologie dans le vécu de l’orgasme.
Par exemple, l’âge (les femmes ont plus d’orgasmes à partir de 40 ans, qu’entre 18 et 29 ans), le degré d’excitation, le partenaire, le contexte, l’éducation et la culture, sont des facteurs pouvant modifier les ressentis quant à l’orgasme.
Combien de temps dure l’orgasme féminin ?
La durée moyenne de l’orgasme féminin est de plusieurs secondes (3 à 25 secondes), mais peut parfois durer jusqu’à 2 min. On estime par ailleurs que 16 à 42% des femmes peuvent aussi avoir plusieurs orgasmes de suite lors d’une même relation sexuelle, sans faire de pause.
Parmi les facteurs susceptibles de conduire à cette aptitude, les chercheurs ont démontré le rôle de la génétique : partager un patrimoine génétique et un contexte environnant peut avoir des influences sur l’orgasme et la capacité à l’obtenir.
Enfin, l’augmentation du taux d’ocytocine (un des hormones du plaisir et du bien-être) est corrélée de manière positive à l’intensité de chaque orgasme.
Comment avoir un orgasme ?
De manière générale, l’orgasme est provoqué par un contact érotique et la stimulation des parties génitales et/ou des zones érogènes.
Les dernières études à ce jour montrent que les femmes ayant le plus d’orgasmes sont celles dont les pratiques sont les plus variées. En effet, selon un sondage ifop, 20 à 30% des femmes ont un orgasme uniquement par pénétration vaginale (sondage ifop, 2019).
Par contre, en cumulant les stimulations digitales, le cunnilingus et la pénétration, les femmes sont beaucoup plus nombreuses à atteindre l’orgasme.
Ces données nous apprennent beaucoup de la réponse sexuelle féminine ; car même si tout orgasme répond généralement au mode stimulus/réponse, toute stimulation ne conduit pas forcément à l’orgasme, alors que la théorie prêchait l’inverse.
Si la mécanique semble bien rodée côté masculin, l’orgasme féminin est plus varié et de nombreuses parties du corps sont susceptibles de provoquer une excitation sexuelle.
Toutefois, toutes les zones érogènes n’ont pas la même réponse. En fait, la majeure partie de la réponse sexuelle féminine n’est pas uniquement liée à la zone érogène, mais aussi aux systèmes neuronaux qui la constituent.
En d’autres termes, l’orgasme ne dépend pas uniquement d’une mécanique ascendante (de bas en haut ; le haut étant l’orgasme) mais aussi de mécanismes psychiques descendantes et de leur association, pouvant activer (ou inhiber) le désir sexuel, l’excitation le plaisir et l’orgasme.
Dans les années 1990, Whipple et coll. démontrent par ailleurs qu’une simple suggestion verbale peut conduire à l’orgasme féminin – en dehors de toute stimulation physique – sans modifier l’intensité de l’orgasme.
Ces données montrent par conséquent qu’il n’existe pas un orgasme supérieur à un autre et que le rôle du cerveau est central dans la réponse sexuelle ; notamment la part propre à l’imaginaire. De même, certaines femmes sont capables d’avoir un orgasme durant leurs rêves.
Quel est le rôle du cerveau dans l’orgasme féminin ?
Lors d’une stimulation sexuelle ou érotique, le cerveau transmet un message « automatique » qui traverse la colonne vertébrale, provoquant une série de contractions musculaires. Toutefois, les études récentes montrent que l’orgasme ne peut pas être réduit à cette simple connexion, et dépend d’autres facteurs.
Plus précisément, l’imagerie fonctionnelle a permis de mettre en évidence le rôle des réseaux neuronaux dans le plaisir féminin.
Ce que les études psychiatriques révèlent
Nous avons pu établir les premiers signes d’un lien étroit entre le cerveau et le plaisir féminin avec les études menées en psychiatrie.
On a par exemple remarqué que les patientes dépressives souffraient presque systématiquement de troubles sexuels (baisse de libido, troubles de l’orgasme) après avoir suivi un traitement antidépresseur (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine).
L’hémisphère droit (les régions fronto-temporales antérieures) joue aussi un rôle important dans l’orgasme, comme des études le révèlent chez des patientes épileptiques ; notamment à partir des corrélations anatomiques et cliniques entre le foyer de l’épilepsie et les symptômes physiques des crises.
Les recherches de Komisaruk et coll.
Plusieurs études ont été réalisées grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Ces recherches mettent en évidence plusieurs activations cérébrales lors des phases d’excitation et les orgasmes obtenus par stimulations vaginales.
L’orgasme se caractérise donc par une forte activité cérébrale. Et point intéressant, les circuits neuronaux liés à l’orgasme sont localisés au centre des zones responsables des émotions et impliquées dans le processus de « motivation » et de « récompense ».
Les tensions musculaires liées à l’orgasme sont par ailleurs modulées par l’activation du cervelet, tandis que d’autres aires cérébrales (l’insula ou le nucleus accumbens) renforcent la notion de plaisir intense de l’orgasme.
Ces régions du cerveau sont notamment impliquées dans les sentiments d’euphorie, et de manière générale, les neurones libèrent de nombreuses hormones propices au bonheur et au bien-être.
L’ocytocine semble entre autres corrélée de manière positive à l’intensité de l’orgasme.
Le cerveau : le premier organe sexuel féminin !
L’orgasme féminin est le résultat de toute une alchimie neurologique et fonctionnelle. S’il existe un centre de l’orgasme féminin, il n’est pas localisé au niveau du clitoris et du vagin, mais plutôt au niveau du cerveau qui coordonne le désir et le plaisir !
Ce qui renforce l’idée que le cerveau est notre premier organe sexuel. Prenez soin de votre psyché pour de meilleurs orgasmes !
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