Comment expliquer une baisse de libido ?

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Rédigé par

Tristan Chevrier

Dernière mise à jour

7 janvier 2022

Une baisse de libido féminine répond à de nombreux facteurs : histoire personnelle, contexte médical et relationnel, troubles sexuels (de l’excitation notamment), etc.

Toute la difficulté réside dans le fait de savoir repérer les limites entre le trouver son “normal” et le pathologique. Car ne pas avoir de désir ou de sexualité ne doit pas forcément être vécu comme une souffrance.

Par contre, les conséquences de cette situation amènent de nombreuses femmes à consulter.

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Comment expliquer une baisse de libido ?

Une baisse de libido chez la femme est causée par de nombreux facteurs, que nous détaillerons dans cet article.

Les facteurs psychologiques et personnels

Plusieurs facteurs psychologiques peuvent être néfastes pour le désir sexuel d’une femme. Par exemple, en fonction du degré d’éducation sexuelle de la femme, le contexte socioculturel et religieux lors de l’enfance, etc.

Baisse de libido : l’influence de l’éducation sexuelle et du degré de connaissance

Ce sont deux éléments importants dans la vie d’une femme.

Les parents contribuent à véhiculer une image de la sexualité. Et le contexte affectif joue aussi un rôle important. En fonction de l’apprentissage, de l’influence des parents, des croyances morales ou religieuses, le désir peut être naturellement inhibé chez une jeune femme adulte.

Parmi les facteurs négatifs qui peuvent perturber le désir sexuel, on retrouve :

  •   Des fausses croyances autour de la sexualité ;
  •   Des interdits parentaux ;
  •   Mythes ou peur de la masturbation ;
  •   Dénigrement de certaines positions ou pratiques sexuelles ;
  • Vaginisme.

L’image de soi et le désir sexuel

L’expression du désir sexuel dépend fondamentalement de l’image de soi. Une mauvaise image de son corps perturbera le désir sexuel, par honte ou peur du jugement de l’autre.

En effet, le jeu de séduction repose souvent sur l’image que l’on a de soi, à travers le regard de l’autre.

Par exemple, l’image d’une femme jeune, répondant à une certaine morphologie, à certains codes d’une beauté standardisée (photoshopée, etc.) largement propagée par les médias, les pubs ou le cinéma, participe à rendre des femmes mal à l’aise et malheureuses.

Certaines périodes sont aussi particulièrement déterminantes : l’adolescence et le passage à l’âge adulte, avec tous les changements corporels que cela peut impliquer, la grossesse et la naissance d’un enfant, et bien sûr la ménopause.

Une femme peut être particulièrement vulnérable dans son désir sexuel lors de ces 3 phases de la vie.

Enfin, rappelons aussi l’effet des expériences sexuelles traumatisantes, les abus sexuels, sur l’image de soi et de la sexualité. Certaines femmes femmes inhibent complètement leur sexualité suites à ces évènements, allant parfois jusqu’à l’aversion sexuelle.

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L’influence de la personnalité sur la baisse de libido

Facteur essentiel, la personnalité influence la vision des évènements. Certaines femmes n’osent pas, ou bien veulent tout contrôler, et ont par exemple du mal à « lâcher prise ».

La sexualité peut alors être perçue comme quelque chose de « sale », de coupable. Certains troubles psychologiques comme l’anxiété et la dépression multiplient aussi considérablement le risque d’un trouble du désir sexuel.

Les traitements médicamenteux, en particulier les psychotropes

Tous les traitements psychotropes peuvent avoir des effets la sexualité féminine et la libido.

Par exemple, les antidépresseurs altèrent souvent la fonction sexuelle dans les premières semaines. Bien qu’ils améliorent significativement les troubles sexuels en lien avec la dépression.

Il existe cependant plusieurs molécules et les traitements peuvent être adaptés. Tous les antidépresseurs n’ont pas les mêmes effets sur la sexualité. Renseignez-vous auprès de votre médecin prescripteur.

L’influence des moyens contraceptifs hormonaux sur la baisse de libido

Les avis divergent sur l’influence des contraceptifs oraux sur le désir sexuel.

Les contraceptifs œstroprogestatifs semblent améliorer certaines douleurs de type dysménorrhée (menstruations difficiles et douloureuses), mais entraînent parfois une vestibulodynie (douleur locale lors de la pénétration) et une mauvaise lubrification vaginale chez certaines femmes.

S’agissant du désir sexuel, certains contraceptifs (le stérilet à la progestérone par exemple) semblent améliorer la libido et la satisfaction sexuelle, lorsque d’autres, sont mal supportés, et ont des effets négatifs sur le désir et la réponse sexuelle (certaines pilules).

Encore une fois, cela dépend des femmes. Dans tous les cas, il faut en discuter avec son médecin.

Certaines maladies ou infections

Toutes les maladies et leurs traitements, en particulier dans la zone génitale (urinaire gynécologique, anorectale, etc.), peuvent interférer avec le désir sexuel féminin ; notamment en cas d’incontinence urinaire qui peut être gênante au quotidien et freiner la sexualité. 

Les maladies neurologiques créent aussi des troubles fréquents, tout comme les maladies chroniques (diabète, neuropathies, atteinte artérielle, hypertension, etc.).

L’annonce d’une maladie peut être mal vécue, voire même accaparer l’attention, jusqu’à gêner le désir sexuel.

La chimiothérapie dans le cadre d’un traitement du cancer a souvent des effets négatifs sur la sexualité et la lubrification vaginale, en plus de l’anxiété, du stress, que la maladie génère.

Cependant, des études ont montré que la relation avec le partenaire lors de ces périodes est primordiale pour la satisfaction sexuelle féminine.

La chirurgie pelvienne

La chirurgie dans le cadre de l’incontinence urinaire ou d’un prolapsus génital (extériorisation de la vessie dans le vagin) peut améliorer le désir sexuel de la femme et améliorer l’image de soi grâce à la guérison.

À l’inverse, une hystérectomie (acte chirurgical visant à retirer l’utérus) peut être mal vécu, comme une perte de la féminité, par le biais de la perte de fertilité.

Dans des cas plus rares, la chirurgie provoque une dyspareunie (douleurs lors des rapports sexuels), provoquant une perte de désir, en réponse aux douleurs lors des rapports avec pénétration vaginale. Enfin, les femmes ménopausées chirurgicalement présentent plus fréquemment une baisse de libido.

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Le facteur âge

L’âge est un autre paramètre important d’une baisse de libido. Avec l’âge, le désir sexuel a tendance à diminuer ; ce qui ne veut pas dire pour autant que la sexualité s’arrête.

Même si les changements hormonaux jouent un rôle dans une baisse de désir sexuel, notamment au moment de la ménopause, plusieurs études ont rapporté la prévalence des facteurs psychosociaux : mauvaise image de soi, relation avec le partenaire, état de santé général, etc.

Par ailleurs, beaucoup d’études s’arrêtent à 70 ans ; et pourtant la sexualité continue facilement jusqu’à 90 ans… D’autres études ont souligné que les femmes âgées avaient toujours des fantasmes ou du désir sexuel, et ce même jusqu’à 94 ans.

La qualité de la relation avec le partenaire a donc toute son importance, ainsi que les ressentis antérieurs quand à la sexualité.

Enfin, si les troubles du désir semblent augmenter avec l’âge, ils ne génèrent pas pour autant plus de souffrance : la souffrance tend même à diminuer.

Les raisons sont une baisse de l’intérêt sexuel, en lien avec les modifications hormonales de la ménopause, mais aussi des changements physiques (rides, prise de poids, incontinence…) et mentaux, émotionnels, liés naturellement au vieillissement.

Le désir peut donc globalement être inhibé dans le couple.

Pour résumer, les modifications liées à l’âge accentuent souvent des problèmes préexistants au sein du couple, comme une mauvaise communication, un décalage des scénarios sexuels ou du désir, et une mauvaise information (méconnaissance des traitements de la dysfonction érectile par exemple, ou des troubles féminins tels que les dyspareunies).

Il faut donc tenir compte des modifications hormonales et des facteurs non hormonaux, pour comprendre une baisse de désir chez une femme pré-ménopausée ou ménopausée.

La relation avec le partenaire

Parmi les facteurs dégradants pour la sexualité dans le couple, on peut noter :

  •   Une mauvaise entente ;
  •   Les problèmes sexuels masculins ;

 De manière générale, avoir des projets communs, notamment sexuels, améliorent la qualité de vie du couple. La corrélation entre la libido et la relation de couple est évidemment présente.

Par ailleurs, lorsqu’un homme souffre de problèmes d’érection, leur partenaire peut penser à tort qu’il n’a plus de désir, et que les traitements remplacent le désir… Le rôle du médecin sera donc d’expliquer le fonctionnement des traitements aux deux partenaires.

Et globalement, le rôle du ou de la partenaire est essentiel pour le désir et le plaisir sexuel féminin.  

Les évènements de vie

Poids de la vie quotidienne, vie familiale, travail, influencent grandement la motivation sexuelle de la femme au quotidien. Les facteurs de vie pouvant induire du stress, de l’anxiété, sont importants pour le désir sexuel féminin.

La maternité

Pour certaines femmes, la maternité est un événement majeur de leur vie, participant parfois à altérer l’image de soi ; l’enfant passe parfois avant la relation de couple.

Le maintien de la sexualité durant la grossesse semble être l’un des « remèdes » à la satisfaction sexuelle de la femme après la naissance de l’enfant. Pourtant, beaucoup d’études montrent une baisse significative de la libido, particulièrement lors du troisième trimestre de la grossesse.

La raison principale est la peur du rapport sexuel, qui représente pour la mère ou les deux partenaires, un risque pour le bébé.

L’information sexuelle durant cette période est donc essentielle pour les deux parents.

Enfin, après la naissance et lors des trois premiers mois qui suivent, toute la sexualité féminine est chamboulée : reprendre les rapports sexuels demandent du temps et c’est normal. L’accouchement est une épreuve éprouvante physiquement et psychologiquement.

La plupart des femmes reprennent donc une activité sexuelle 6 mois après l’accouchement.

L’infertilité

L’infertilité peut être est une source de stress dans le couple.

En plus de ça, les traitements hormonaux de l’infertilité sont assez lourds et entraînent des contraintes médicales par différentes techniques de PMA : le désir sexuel féminin comme masculin est dégradé.

Plus particulièrement, le rapport sexuel peut devenir une « obligation » programmée, allant à l’encontre de toute spontanéité.

Enfin, les femmes en recherche médicale de procréation peuvent être anxieuses et/ou déprimées, ce qui n’est pas non plus favorable à la libido.

Baisse de libido : ce qu’il faut retenir

Une baisse de libido n’est pas dramatique. Selon les moments de la vie, ça ne mérite pas le même diagnostic médical, en raison des nombreux facteurs qui interagissent sur le désir sexuel.

Cela nécessite par contre une consultation s’il y a de la souffrance personnelle ou au sein du couple. Et il ne faut sous-estimer aucune piste – qu’elle soit hormonale ou non.

Le plus souvent, une baisse ou une absence de désir est liée à des facteurs psychosociaux, qu’il est compliqué d’analyser soi-même.

Il est toujours possible de renouer avec sa sexualité à n’importe quelle période de la vie !

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