Simuler l’orgasme : sortir du tabou

simuler l'orgasme
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Rédigé par

Tristan Chevrier

Dernière mise à jour

5 mars 2021

Simuler l’orgasme : ça vous est déjà arrivé ? Et ce n’est pas catastrophique ! Pourtant, au sein du couple, ce sujet reste encore tabou. Et c’est a priori compréhensible quand une relation de couple est fondée sur la confiance et le partage. 

On peut donc à juste titre imaginer que la simulation puisse être mal perçue de part et d’autre. Mais pourquoi simulons-nous ? Est-ce nécessairement “tromper” ?

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Quand parler de simulation ?

Eh oui, avant de parler de simulation, entendons-nous d’abord sur sa définition !

  • Parle-t-on de simulation lorsqu’on « joue » l’orgasme par lassitude ou par pression ?
  • Quand on a peur de vexer son ou sa partenaire ?
  • Se voir reprocher d’être trop « passif/passive » ? Etc.

Et simuler ne peut-il pas pallier un manque de sensation, un orgasme moins fort, ou des difficultés à prendre du plaisir ou atteindre l’orgasme (anorgasmie) ?

Dans tels cas, la simulation est plutôt une forme d’évasion personnelle, qui peut traduire de souffrance ; et ce n’est pas tant en soi « tromper » ou « mentir » à son ou sa partenaire, que d’abord se tromper soi-même.

Donc pour résumer, la simulation n’est pas forcément insultante pour son ou sa partenaire et repose sur un certain nombre d’attentes et d’exigences en lien avec notre sexualité, que vous pouvez d’ailleurs questionner avec une sexologue en ligne.

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Pourquoi simule-t-on l’orgasme ?

La simulation peut en effet prendre plusieurs formes :

  • Exagération du volume sonore ;
  • Dissimulation des tremblements (oui, il est possible de simuler l’orgasme dans l’autre sens, lorsqu’on ne veut pas se dévoiler, par gêne, ou lorsqu’on est de nature anxieuse, stressée ou à vouloir tout contrôler, etc.) ;
  • Soupirs ou exaltations afin d’exciter davantage son ou sa partenaire ;
  • Renforcer un lien émotionnel ;
  • Par image erronée de la sexualité : c’est l’homme qui doit nécessairement procurer l’orgasme, etc.

En fait, selon les sexologues, simuler répond majoritairement à deux raisons assez simples : satisfaire l’autre (le flatter) ou bien rassurer son propre ego  (dans un geste quelque peu narcissique).

Donc, en soi, ce n’est pas un geste mauvais – peut-être seulement une mauvaise façon de s’y prendre ou de s’exprimer.

Par exemple, en couple, nous existons dans le regard de l’autre : simuler au long terme ne nous aidera pas à améliorer notre sexualité – sauf si cela participe éventuellement à améliorer la confiance de son partenaire par la suite.

Et simuler en couple n’est pas non plus le même geste que de simuler avec un.e inconnu.e : en couple, il existe normalement un rapport de confiance ; la simulation n’est donc pas forcément une option viable dans la durée.

Les fonctions de la simulation 

Les hommes et les femmes peuvent laisser échapper des râles, des gémissements, des soupirs ou des cris pour 5 raisons : ⁠

1. Le blocage et la reprise de respiration : les mouvements et le rythme du rapport (on ne parle pas forcément d’un sprint, mais du “rythme” au sens large du terme) accélèrent la cadence respiratoire. Le plaisir peut même amener à des blocages de respiration momentanés (notamment à l’orée de l’orgasme) et ces soupirs, ces râles peuvent devenir des cris en raison des contractions fortes des muscles respiratoires. ⁠

2. La communication : les bruitages, les sons lors du rapport sexuel sont aussi une manière très naturelle de signifier son plaisir à son ou à sa partenaire afin de l’encourager à poursuivre et à le guider sans avoir besoin de mot.

3. La simulation : la fameuse ! On peut donner l’impression que tout va bien afin de ne pas blesser son/sa partenaire ou carrément de le/la mettre sur un piédestal. Culturellement, il est “bien vu” d’être bruyant.e (bien plus pour les femmes) afin d’indiquer sa satisfaction, voire de la partager avec le voisinage afin de démontrer à quel point son ou sa partenaire est excellent.e. Même si ce n’est pas toujours vrai.

4. Plusieurs études ont démontré que la simulation du plaisir peut accélérer l’arrivée du plaisir. On pourrait presque le comparer à un effet placebo. ⁠

5. La mise en abîme : intégrer des sons plus ou moins consciemment permet de donner une ambiance, théâtrale ou non, autour du rapport sexuel. Cela devient un moment à part entière. On pose le décor, ensemble. 

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Plutôt que de simuler l’orgasme, communiquons 

Probablement que nous simulons aussi car nos attentes ne sont pas comblées. Or, simuler ne nous aidera pas à prendre plus de plaisir – ni même à ce que notre partenaire nous en procure davantage.

Certes, cela peut aider à ne pas le ou la vexer et le ou la rendre plus confiant.e par la suite ; mais cela peut aussi avoir l’effet inverse et conforter la personne dans des gestes qui ne vous satisfont pas !

Donc méfiance : si cela peut être arrangeant sur le moment, bien difficile de se dépatouiller ensuite, entre les sentiments et les sensations. Et plus gênant encore, si un jour votre partenaire s’en aperçoit (dans le cadre d’une relation de couple), cela risque inévitablement de jeter un froid.

En conclusion : la sexualité est bien trop amusante pour se rajouter des obstacles facultatifs en plus !

Partagez, partagez, partagez ; même si votre partenaire du soir vous donne plus envie de bailler que « de sauter au rideau », aidez-le ou la !

D’une part, peut-être que finalement vous prendrez plus de sensations ; et enfin, même si cela n’est jamais très plaisant à entendre, nous préférons tous la vérité au mensonge – même si celle-ci doit nous décevoir ou en mettre un coup à notre ego.

Mais justement la sexualité n’est pas un concours ou une histoire d’ego !

C’est un « travail » d’équipe, le but est de prendre du plaisir ensemble, et non chacun.e de son côté.

L’ego ne devrait rien avoir à faire là, et plutôt que de simuler, il devrait être naturel de réajuster ses attentes ou pouvoir prendre du plaisir autrement, sans devoir avoir recours au mensonge.

En conclusion : exprimez-vous à votre manière

Si vous vous ennuyez, rendez les choses plus intéressantes ; si votre partenaire s’y prend mal, vous fait mal, voire vous ne fait rien du tout, parlez, et surtout, soyez actif/active de votre plaisir : on peut prendre du plaisir d’innombrables façons, et tout ne repose pas sur l’un ou l’autre !

Autre point important : on prend et on exprime chacun.e notre plaisir différemment ; ce n’est pas parce que vous ne criez pas à en réveiller tout l’immeuble, que vos sensations ne sont pas « authentiques » ou que vous prenez moins de plaisir que la voisine ou le voisin du dessus ! …

Histoires de sensibilités, ne vous enfermez pas dans des stéréotypes ou des clichés : certains l’aiment chaud, d’autres piquant, à la plage, dans la neige, un hall d’immeuble, dans l’herbe fraîche, au cinéma ou au resto – que sais-je !

Exprimez-vous, soyez libre, et surtout : profitez de votre sexualité comme vous l’entendez.

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Un commentaire sur “Simuler l’orgasme : sortir du tabou

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