La libido est-elle uniquement liée aux hormones ?

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Rédigé par

Tristan Chevrier

Dernière mise à jour

5 mars 2021

Les hormones chez la femme ont un véritable rôle à jouer et influencent directement le désir dit “mécanique”. 

La libido peut donc normalement fluctuer selon les humeurs, les âges et les moments de la vie. D’un autre côté, de nombreux autres facteurs entrent en ligne de mire. Alors, comment comprendre le rôle des hormones dans notre libido ? Mia fait le point.

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Les hormones chez la femme ou la mécanique du désir sexuel

Nous savons aujourd’hui que le désir sexuel répond à des mécanismes complexes impliquant le système limbique et le cortex cérébral : les neurotransmetteurs et les hormones sexuelles modulent ainsi à l’intérieur du cerveau, la libido.

Selon la théorie actuelle dominante, le désir est le résultat d’un mélange entre des mécanismes excitateurs (testostérone, dopamine, œstrogènes, etc.) et inhibiteurs (prolactine, sérotonine, opioïdes, etc.).

La libido est donc une « moyenne » entre ces hormones différentes qui finissent par se stabiliser.

Lorsqu’on parle d’une baisse de libido, on fait en fait référence à l’augmentation de l’activité qui inhibe les hormones ou bien à la diminution de l’activité d’excitation.

Les mécanismes inhibiteurs prennent le dessus.

Mais évidemment, le désir sexuel ne se résume pas qu’à une « simple » activité neuro-hormonale ! D’autres facteurs importants entrent en jeu, parmi lesquels :

  • L’état de santé général ;
  • L’interaction avec certains médicaments ;
  • Des facteurs psychosociaux ou psychologiques ;

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Les facteurs d’une baisse de libido chez la femme

Cette liste est non exhaustive, mais présente les principaux facteurs d’une baisse de libido chez la femme parmi les conditions médicales, les médicaments, les facteurs psychosociaux et les facteurs psychologiques.

Parmi les facteurs médicaux, nous retrouvons :

  • Les troubles endocriniens comme la ménopause ou une insuffisance surrénalienne ;
  • La fatigue ou des douleurs ;
  • Les maladies chroniques ;
  • Les cancers ;
  • Ou encore l’incontinence.

S’agissant des médicaments ou des toxiques :

  • Les psychotropes, comme certains antidépresseurs, anxiolytiques, etc.
  • Les antihypertenseurs ;
  • Des hormones (anti-androgènes, glucocorticoïdes, etc.)
  • Les antiépileptiques ;
  • Les toxiques : alcool, marijuana, héroïne, cocaïne, méthadone, etc.

Les facteurs psychosociaux incluent :

  • Les abus sexuels ou expériences traumatisantes ;
  • Les croyances religieuses ou valeurs morales, croyances négatives de la sexualité ;
  • La relation avec le/la partenaire : tensions, conflits, diminution ou évitement des relations sexuelles, etc.
  • Stress, anxiété (travail, famille, etc.) ;
  • Image de soi négative ;
  • Des troubles chez le partenaire : dysfonction érectile, éjaculation précoce, etc.

Et finalement, les troubles psychologiques :

  • Dépression, anxiété et autres troubles psychiatriques…

En conclusion, les hormones sexuelles ne « fabriquent » pas le désir, même si elles influencent évidemment la libido.

L’influence des œstrogènes sur le désir sexuel

Selon certains auteurs (Roney et Simmons), l’augmentation du désir sexuel en milieu de cycle, lors de la période d’ovulation, serait davantage liée aux taux d’œstradiol (hormone “féminine”) qu’aux taux de testostérone (hormone “masculine”).

Cependant, ce lien n’est pas encore clairement établi.

En effet, les symptômes de la ménopause (troubles du sommeil, sécheresse vaginale, bouffées de chaleur, modification de l’humeur, etc.) et la chute de production d’œstrogènes, peuvent aussi être responsables d’une baisse de libido.

S’agissant du traitement hormonal substitutif contenant des œstrogènes, il permet de diminuer certains symptômes, en améliorant par exemple la qualité du sommeil, la sécheresse vaginale ou le bien-être en général ; mais son effet sur le désir sexuel ne fait pas l’unanimité.

L’influence de la testostérone sur la libido

Il n’existe pas encore d’étude à ce jour qui mette en lien le taux d’androgènes (hormones “maculines”) et la libido chez la femme.

Cependant, si un trouble du désir sexuel peut toucher toutes les femmes (pré-ménopausées ou ménopausées), le risque est 2 à 3 fois supérieur chez les femmes ayant subi une ménopause chirurgicale (ablation chirurgicale des deux ovaires par exemple).

Il semblerait que ce soit majoritairement dû à l’ovariectomie (ablation des ovaires), responsable d’une chute significative du taux de testostérone. Toutefois, nous ne savons pas encore comment la testostérone influencerait le désir sexuel.

Parmi de nombreuses hypothèses, il semblerait que la testostérone puisse moduler la dopamine, le neurotransmetteur probablement le plus impliqué dans le désir sexuel ; elle pourrait en outre avoir un effet sur le mécanisme central de la libido.

Mais, encore une fois, le traitement par testostérone dans le cadre d’un trouble du désir sexuel fait encore débat.

La seule situation où il peut être considéré, avec une qualité moyenne, est chez la femme ménopausée présentant un trouble de la libido, sans contre-indications telles que le cancer du sein ou une maladie cardiovasculaire.

En conclusion : les hormones conditionnent la libido sans en être la pièce maîtresse

Au regard des facteurs médicaux, médicamenteux, psychosociaux et psychologiques, l’influence des hormones sur la libido semble maigre.

Même si ses effets sur la libido sont indéniables, et constituent le socle du désir (propice ou défavorable au plaisir sexuel), les hormones ne sont qu’un ingrédient aux mécanismes complexes neuro-hormonaux et physiologiques de la libido.

Et heureusement, car cela voudrait dire que nous ne sommes que des machines réglées selon des taux ou des capacités. Il en est autrement, car nos rapports, nos relations, nous construisent autant qu’elles nous défont…

Bonne nouvelle donc : nos hormones ne nous conditionnent pas complètement ! Le désir sexuel est propre à chacun ; on peut prendre soin de sa libido, l’entretenir, et il existe plusieurs astuces pour la booster !

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