Douleurs vulvaires : suis-je atteinte de vulvodynie ?

vulvodynie
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Rédigé par

Tristan Chevrier

Dernière mise à jour

28 avril 2021

La vulve est l’ensemble des organes génitaux externes féminins : mont du pubis, les lèvres (grandes et petites), le clitoris, l’urètre, le méat urinaire, le vestibule et les glandes vestibulaires.

On parle de vulvodynie lorsqu’on éprouve de la douleur sur ces parties intimes : elle est définie comme une douleur chronique ou périodique, souvent localisée sur toute la vulve.

Ces douleurs vulvaires ne présentent pas forcément de lésions, peuvent s’estomper, et réapparaitre.

Quels sont les symptômes d’une vulvodynie ? Existe-t-il plusieurs formes de vulvodynie ? Quels sont les causes et les traitements ?

Symptômes, diagnostic, causes et traitements, Mia fait le point.

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Quels sont les symptômes de la vulvodynie ?

Le symptôme le plus révélateur d’une vulvodynie est la dyspareunie, des douleurs pendant les rapports sexuels : ces douleurs peuvent rendre la pénétration vaginale impossible.

Pour autant, cette douleur vulvaire se manifeste aussi en dehors des activités sexuelles (équitation, vélo, vêtements serrés, serviettes hygiéniques, etc.) lorsqu’une pression est exercée sur les organes génitaux.

Selon les femmes, les douleurs ressenties ressemblent à :

  • Une sensation de brûlure ;
  • Des irritations ;
  • Un échauffement ;
  • Une douleur aiguë sur toute la vulve ;
  • Un déchirement pendant la pénétration ;
  • Une sensation de coupure (comme une feuille de papier) ;
  • La sensation d’une lame de rasoir ;
  • Etc.

Souvent chronique (la douleur n’est pas toujours présente à toutes les périodes), la vulvodynie ne s’exprime pas uniquement lors des relations sexuelles : elle peut aussi être spontanée, constante et continue.

Comme toutes les douleurs chroniques, la vulvodynie nécessite une approche pluridisciplinaire (gynécologique, psychologique, sexuelle, dermatologique) pour en déterminer les causes.

Et ce n’est pas une « maladie incurable ». La majorité des femmes guérissent de ces symptômes (avec des délais de guérison variables).

Il est donc important de pouvoir consulter une sexologue en ligne, car on estime qu’une femme sur six souffre de douleurs vulvaires (toutes classes d’âges confondues).

Ces douleurs sont souvent à l’origine de dyspareunies, qui gênent non seulement la sexualité, mais aussi le bien-être (physique et psychologique) au quotidien.

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Diagnostic des douleurs vulvaires

En présence de symptômes tels que des douleurs vulvaires, un examen clinique est indispensable.

Nous vous conseillons de prendre le temps de choisir votre spécialiste. Il est important d’être en confiance et de se sentir rassuré.

Généralement, on consulte un gynécologue en premier lieu. Mais vous pouvez aussi consulter un dermatologue ou un vénérologue.

Le plus souvent, l’aspect de la vulve est tout à fait normal, et l’examen clinique ne relève aucune anomalie. Pour autant, la douleur est bien réelle. Le spécialiste aura le rôle de diagnostiquer la vulvodynie, en expliquant plusieurs points :

  • D’abord, qu’il s’agit du motif le plus fréquent de consultation pour des douleurs génitales ;
  • Ensuite, que la vulvodynie n’est pas une IST, ni un cancer ou un état précancéreux ;

D’autres examens pourront être nécessaires, afin d’écarter toute autre cause, ou une infection responsable des douleurs comme une mycose (candidose), l’herpès ou une infection urinaire. 

Le test du coton-tige

Le diagnostic repose sur le « test du coton-tige » lorsque toute autre cause a été écartée (infection, mycose, etc.).

Le test est positif, dès lors que la douleur est immédiate au contact du coton-tige sur le vestibule. Les médecins emploient le terme « douleur exquise » pour signifier que cette douleur est particulièrement localisée.

Par ailleurs, seul ce test peut révéler une vestibulodynie : l’examen gynécologique classique peut ne pas déceler l’anormalité, par manque de signes physiques. 

Il est donc nécessaire de consulter une sexologue en vulvodynie pour réaliser ce test.

Quelles sont les conséquences de la vulvodynie ?

On ne connaît pas encore les causes précises des vulvodynies. Pour autant, on ne peut pas non plus dire que les causes sont uniquement « psychologiques ».

Mais pour les douleurs qu’elles induisent, les vulvodynies ont évidemment des répercussions psychologiques. Notamment parce que de nombreuses femmes éprouvent de la culpabilité ou de l’impuissance lors des rapports sexuels.

De plus, les examens gynécologiques peuvent être désagréables et une source d’angoisse supplémentaire… D’où l’importance, comme nous l’avons dit plus haut, de bien choisir son/sa spécialiste.

Car hélas, de nombreux médecins ne reconnaissent pas encore cette affection comme une pathologie à part entière, en l’absence de signes physiques.

Par ailleurs, il semblerait que la vulvodynie ne soit pas une pathologie due à des abus / violences / traumatismes sexuels. 

Plus tôt sera la prise en charge et plus tôt sera la guérison : n’attendez pas pour consulter une sexologue ou une thérapeute en ligne.

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Quelle différence entre la vulvodynie et la vestibulite (vestibulodynie) ?

Parmi les douleurs vulvaires (vulvodynie), nous retrouvons aussi la « vestibulite » (ou « vestibulodynie »). Ces douleurs sont localisées au niveau du “vestibule”, à l’entrée du vagin.

La vestibulite est donc une forme spéciale de la vulvodynie, la plus fréquemment diagnostiquée. Ce terme désigne une « inflammation du vestibule vulvaire ». Mais comme il ne s’agit pas réellement d’une inflammation, nous préférons parler maintenant de vestibulodynie.

Tout comme la vulvodynie, la vestibulodynie est une pathologie encore mystérieuse, localisée sur la zone inférieure du vestibule, qui entoure l’entrée du vagin.

Cette douleur localisée se manifeste lors d’un contact (rapport sexuel, position assise prolongée, vêtement serré) ou lors d’une tentative de pénétration.

La douleur ressentie est alors intense (même lors de l’introduction d’un tampon ou d’un doigt). Plus précisément, la douleur est située entre les petites lèvres et l’entrée du vagin.

Les femmes atteintes parlent d’une douleur similaire à une brûlure, des « coups de couteaux » ou la sensation de perdre leur virginité.

Quelles sont les causes de la vestibulodynie ?

Les avis des médecins sont encore multiples sur les causes de la vestibulodynie. Parmi les causes les plus probables, nous retrouvons :

  • Les vaginites (mycoses ou champignons) successives ;
  • Une prise de pilule trop jeune ou trop prolongée ;
  • Des allergies ;
  • Une densité nerveuse trop importante au niveau du vestibule ;

Point important : les troubles psychologiques sont une résultante de la vestibulodynie – et non leur cause.

De nombreux médecins placent les troubles psychologiques au premier plan. Or, même si nous connaissons mal la vestibulodynie, il faut en rechercher une cause physique.

Vulvodynie primaire et secondaire

On distingue 2 formes de vulvodynie :

  • La vulvodynie primaire existe depuis toujours : les douleurs sont présentes dès le début de la vie sexuelle (ou dès lors qu’il y a tentative d’insérer un doigt, un tampon, etc.)
  • La vulvodynie secondaire est caractérisée par le fait que les douleurs interviennent après de nombreuses années, alors que la vie sexuelle était “normale” (sans dyspareunie)

Cette vulvodynie secondaire (ou vestibulodynie) peut avoir de nombreuses causes, parmi lesquelles :

  • Des infections : l’herpès, les mycoses, le papillomavirus, etc.
  • Certains traitements agressifs (laser, acide trichloracétique…) ;
  • Une antibiothérapie locale ou générale ;
  • Une toilette intime excessive : gels douche vaginaux, crèmes, savons parfumés…
  • Une allergie ou une irritation ;
  • Un choc affectif, un « burn out », une dépression, le stress ou l’anxiété ;
  • Un accouchement, une épisiotomie, un avortement ;
  • Une blessure au périnée ou une intervention chirurgicale du périnée ;
  • Les règles ;
  • Des douleurs liées au cycle menstruel ;
  • Des maladies systémiques ;
  • La pilule ;

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“Que faire si je suis atteinte de vulvodynie ?”

Il n’existe pas à ce jour de traitement miracle contre les vulvodynies. Cependant, les thérapies les plus efficaces sont celles qui combinent plusieurs approches.

Il est important de souligner aussi que l’efficacité du traitement est fortement influencée par la prise en charge médicale, mais aussi par l’implication de la patiente.

La patience et la persévérance seront vos meilleures armes.

Car malheureusement, les causes des vulvodynies étant multiples, les moyens d’en guérir sont aussi très nombreux.

D’où l’importance du diagnostic médical : car il semble que des patientes diagnostiquées rapidement, et bénéficiant d’une prise en charge efficace (sans errer médicalement pendant des années), guérissent plus vite.

Contre d’autres idées reçues, il existe des solutions à ces douleurs, même si elles sont chroniques.

Même en cas de muqueuses sèches ou sensibles, en cas de sensibilité aux mycoses, aux infections bactériennes ou aux cystites, il existe des moyens de guérir. La plupart des femmes guérissent, même si cela demande parfois du temps.

De nombreuses femmes guérissent complètement et définitivement.

Qui faut-il consulter en cas de vulvodynie ?

Le premier point important est de pouvoir s’entourer de spécialistes compétent.e.s. Même des médecins non spécialistes des vulvodynies peuvent apporter une aide précieuse.

Les points importants étant de se sentir écoutée, rassurée. Parmi les spécialistes de ces questions, vous pouvez consulter :

Le gynécologue

Le mieux serait de consulter un.e gynécologue spécialiste des vulvodynies. Dans tous le cas, un premier rdv gynécologique est indispensable, pour exclure différentes causes : vaginites, sécheresse vaginale, cystites, etc.

Après 25 ans, toutes les femmes devraient consulter régulièrement un gynécologue pour des frottis réguliers ; et pas seulement lorsqu’on éprouve des douleurs ou le signe d’une infection. D’ailleurs, il est recommandé de consulter un.e gynécologue (au moins) une fois par an et ce, dès le premier rapport sexuel. 

Le dermatologue

Il existe des dermatologues spécialistes en pathologie vulvaire qui pourront diagnostiquer une vulvodynie et proposer des traitements adaptés.

Comme un examen gynécologique, un examen dermatologique pourra écarter des causes comme le lichen scléreux, des mycoses ou d’autres maladies moins fréquentes.

Le médecin généraliste

Vous pouvez aussi consulter votre médecin généraliste afin de vous accompagner dans vos démarches. Il/elle pourra vous recommander des spécialistes et vous suivre plus régulièrement, avant et après.

Par ailleurs, les médecins spécialistes peuvent pratiquer les dépassements d’honoraires : le médecin généraliste sera sans doute plus accessible en termes de disponibilité ainsi que de tarifs, pour renouveler des ordonnances, sans devoir consulter un.e spécialiste nécessairement.

Le kinésithérapeute ou la sage-femme

Un kinésithérapeute ou une sage-femme ayant reçu une formation adéquate peut pratiquer une « rééducation périnéale » ou « physiothérapie ».

Ces approches sont souvent d’une grande aide pour les femmes atteintes de vulvodynie ou de vestibulodynie.

Par ailleurs, certains kinésithérapeutes ont aussi une formation en ostéopathie, en sophrologie et parfois même en sexologie : ce qui peut être un vrai bénéfice pour les patientes.

Le psychiatre, le psychologue et le sexologue

Les vulvodynies et les vestibulodynies sont souvent une source de souffrance psychologique pour les femmes, en plus des douleurs physiques.

Ces différents spécialistes peuvent donc prendre en charge les troubles psychologiques, relationnels, et les difficultés au sein du couple, que peuvent causer les vulvodynies.

Pourquoi avoir recours à autant de spécialistes ?

Si cette liste peut vous paraître longue, il est important de comprendre que les vulvodynies sont des pathologies complexes.

N’hésitez pas à consulter des médecins que vous connaissez ou qui vous ont été recommandés afin d’avancer en toute confiance. 

La plateforme Mia.co regroupe également des praticiennes expertes de ces douleurs : vous pouvez prendre une première consultation en ligne facilement pour obtenir un diagnostic.

Cette pathologie étant restée un tabou durant de nombreuses années, il se peut que certains médecins ne soient pas si familiers avec cette dernière, n’hésitez pas à multiplier les avis jusqu’à ce que vous puissiez déterminer d’un traitement adapté avec un professionnel.le de santé.

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Quels traitements choisir ?

La difficulté réside dans le choix du traitement : chacune est unique et les réponses au traitement sont différentes.

Nous détaillerons pour vous les principales approches thérapeutiques pour soulager vos douleurs, et par la suite, reprendre du plaisir lors des rapports sexuels. Pour rappel : pas d’automédication. 

Les traitements locaux comprennent les gels anesthésiants, les crèmes à base d’œstrogènes et les crèmes hydratantes et cicatrisantes.

Les gels anesthésiants 

Durant ces périodes de douleurs intimes, n’hésitez pas à en parler avec votre ou vos partenaires afin d’instaurer un climat de confiance : rien ne vous oblige à faire “avec” les douleurs. 

Toutefois, si vous désirez avoir des rapports sexuels le temps de trouver un traitement et de guérir complètement, il est possible utiliser un gel anesthésiant avant ou après un rapport sexuel, pour diminuer la douleur, ou bien comme traitement de fond. 

Le traitement de fond aura pour avantage de désensibiliser progressivement la vulve ou le vestibule.

Si vous utilisez le gel avant un rapport, comptez 10 min avant la pénétration pour qu’il fasse effet. Quant à la crème cicatrisante, elle peut être appliquée généreusement sur la partie sensible à la fin du rapport sexuel.

Lorsqu’il s’agit d’un traitement de fond, il est recommandé d’utiliser le gel anesthésiant plusieurs fois par jour et ce, pendant plusieurs mois. Généralement, il faut appliquer le gel 5 à 6 fois par jour au début du traitement ; puis, en fonction de l’amélioration des symptômes, vous pourrez réduire cette fréquence.

Ce traitement de fond permet de bloquer les terminaisons nerveuses responsables de la perception des douleurs.

Les gels anesthésiants sont-ils efficaces ?

Selon les patientes, oui. Malgré tout, il est normal de ressentir un léger échauffement lors de l’application. Mais si vous ressentez de vives brûlures, c’est que vous ne supportez peut-être pas le traitement.

En cas de fissures, qui accentuent les brûlures, commencez par masser doucement les fissures tous les jours, jusqu’à leur cicatrisation.

Il est ensuite recommandé de débuter votre traitement à base de xylocaïne.

S’agissant du traitement de fond, les effets mettent du temps avant de se faire ressentir : soyez patiente et n’abandonnez pas le traitement dans les premiers jours.

Les crèmes à base d’œstrogènes

Parfois, en plus d’une vulvodynie ou d’une vestibulodynie, on peut souffrir d’une sécheresse vaginale importante : un médecin pourra donc vous prescrire une crème à base d’œstrogènes pour vous soulager et hydrater votre vagin.

C’est une approche intéressante car elle permet grâce à un massage doux, la cicatrisation d’éventuelles fissures, et leur prévention.

Les crèmes hydratantes et cicatrisantes

Ces crèmes sont indispensables car elles permettent la cicatrisation et la prévention des fissures.

Il faut les appliquer directement après les rapports sexuels ; elles auront pour effet de soulager les irritations.

Attention ! Ne choisissez pas n’importe quel soin : il faut par exemple exclure toutes les crèmes qui contiennent de l’alcool, un parfum, ou d’autres composés susceptibles d’aggraver la situation. La meilleure solution reste encore de consulter une sexologue en ligne

Privilégiez les crèmes hydratantes sans parfum, avec une composition naturelle et peu d’ingrédients.

Si une crème ou un soin entraîne des démangeaisons et des rougeurs, arrêtez le traitement immédiatement ; conservez l’emballage, afin que votre médecin change vos soins.

Une fois que vous aurez trouvé le produit qui vous convient le mieux, vous pourrez l’utiliser le plus souvent possible, au moins 2 ou 3 fois par jour, et systématiquement après un rapport sexuel.

Les traitements médicamenteux

En plus des différents traitements locaux, des antidépresseurs peuvent être prescrits.

Utilisés en première intention pour soigner la dépression, les antidépresseurs possèdent des propriétés antalgiques et sont aujourd’hui prescrits pour un certain nombre de douleurs chroniques.

Ils agissent directement sur les terminaisons nerveuses qui transmettent la douleur, en bloquant ce message envoyé par le cerveau.

Comment pratiquer un auto-massage vaginal ?

On peut se masser quotidiennement le vagin, afin  d’assouplir les muqueuses et détendre le périnée.

Il faut premièrement choisir un moment où vous serez tranquille.

Au départ, commencez en face d’un miroir et d’une lumière pour pouvoir repérer les zones sensibles et les éventuelles fissures.

Ensuite, mettez-vous accroupie : c’est la position la plus pratique pour atteindre le vestibule et le fond du vagin.

L’application d’une huile ou d’une crème neutre

Appliquez l’huile ou la crème conseillée par le médecin à l’entrée du vagin jusqu’à l’hymen, en passant la pulpe de votre index sur toute la zone.

Sur les parties les plus douloureuses, insistez en douceur. Continuez doucement ce massage pendant plusieurs minutes.

Insérez un doigt dans votre vagin

Insérez un doigt dans votre vagin ; ensuite, contractez vos muscles du périnée, en alternant des phases de contractions et de décontractions.

L’objectif est que vous puissiez dissocier lors des contractions, l’anus, l’urètre, l’entrée du vagin et le vagin dans son ensemble.

Pendant les contractions, pensez à bien souffler, et à maintenir la contraction quelques instants (sans trop forcer) en soufflant lors des relâchements. 

Lors de la dernière contraction, englobez tout le périnée (urètre, vagin et rectum) en maintenant cette contraction pendant quelques minutes, avant de relâcher en soufflant.

En même temps, fermez les yeux pour essayer de prendre conscience de l’ensemble des muscles du périnée qui soutiennent votre bassin, du pubis au coccyx.

Imaginez un « U » à l’aide votre doigt, à l’intérieur du vagin

À l’aide votre index, dessinez un « U » en appuyant à l’intérieur du vagin, contre les parois et le périnée.

Vous pouvez réaliser ce mouvement plusieurs fois, en augmentant petit à petit la pression exercée par votre doigt.

Par moment, stoppez votre mouvement en forme de « U » et insistez en bas, à droite, à gauche, en maintenant quelques minutes à chaque fois, et en prenant le temps de bien respirer. 

Quelques remarques pour vos massages

Il est important que vous soyez détendue pendant toute la durée du massage. Ne contractez pas vos mâchoires, vos épaules ou votre cou. De plus, pour que ces massages soient efficaces, vous devez les pratiquer régulièrement, pendant une durée assez longue.

Les premiers effets se feront ressentir après quelques semaines ou quelques mois.

Au fil du temps, vos muqueuses et votre périnée seront plus souples et moins vulnérables aux frottements ; cette détente globale prendra le pas petit à petit sur la douleur.

Toutefois, attention à ne pas aggraver les symptômes : après le massage, la douleur doit être moins forte ou égale.

Si ce n’est pas le cas, vous devez modifier l’intensité et/ou la durée des massages, en n’excédant pas 20 min par jour ; il est préférable d’augmenter l’intensité à mesure que la douleur s’estompe.

Prendre soin de son corps et de son esprit : quelle(s) thérapie(s) choisir ?

Les vulvodynies peuvent avoir des conséquences psychologiques, allant jusqu’au stress, voire à la dépression, et risquent d’avoir des effets néfastes sur la perception et la capacité à contrôler la douleur.

Or, ces troubles psychologiques peuvent aggraver les symptômes, même si l’origine de la vulvodynie n’est pas psychologique.

La première étape est de se rassurer. Même si ces symptômes se rapportent à votre intime, ils ne sont pas graves et peuvent se soigner. 

On pourrait l’associer à une grosse angine chronique. N’hésitez pas à consulter votre médecin comme indiqué précédemment si vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement supplémentaire pour être sûre de passer cette étape sereinement. 

Vous pouvez donc envisager plusieurs thérapies, dans des perspectives complémentaires :

  • Une sexothérapie : orientée sur l’influence des vulvodynies dans la vie de couple. Un sexologue pourra proposer différents exercices pour vous aider à retrouver du désir, et vous permettre d’avoir une sexualité satisfaisante. 
  • Une psychothérapie pourra vous aider à réduire les effets psychologiques des symptômes.
  • Une thérapie par la parole. Vous n’êtes pas seule dans ce cas, vous pourrez échanger avec des femmes qui vivent la même situation et/ou qui ont guéri.
  • L’hypnose, la sophrologie et la relaxation pourront vous aider à mieux gérer la douleur ; plus on est détendue, moins on sera sensible à la douleur.

Nos conseils pour reprendre les rapports sexuels

Vos symptômes devraient s’améliorer après plusieurs semaines ou quelques mois de traitement : vous pourrez donc reprendre une activité sexuelle, si vous en avez envie.

Même si les exercices de pénétration pourront ne pas être très agréables au début, avec une pratique régulière, la douleur devrait diminuer, et à long terme, disparaître totalement.

Voici nos conseils pour que la pénétration vaginale se passe au mieux, sans signer le retour de certains symptômes :

  • Utilisez généreusement un gel lubrifiant à base d’eau ;
  • Prenez votre temps lors de la pénétration et choisissez une position adaptée ;
  • S’entraîner seule à se relaxer et à lâcher-prise (grâce aux exercices de relaxation et aux massages) ;
  • N’ayez pas peur de renouer doucement avec une activité sexuelle si vous en avez envie. Le tout est d’être en confiance avec un ou une partenaire à l’écoute ;
  • Dès la fin du rapport, appliquez une crème cicatrisante ou de l’huile

Enfin, rappelons que la pénétration n’est pas un passage obligé. L’idéal est aussi de prendre son temps pour tout le reste, de laisser l’excitation venir, de se faire plaisir et se laisser guider/le faire uniquement lorsqu’on se se sent prête.

Les produits à éviter !

Tous les produits vendus en grande surface ou en parapharmacie sont déconseillés : crèmes parfumées, gels de toilette intime, lingettes, etc.

En revanche, tous les produits “simples” sont conseillés : moins ils comportent d’ingrédients, plus la chance d’une réaction inflammatoire est faible.

Certains produits peuvent aussi contenir des allergènes : attention donc, à ne pas aggraver les symptômes.

Si les brûlures ou les irritations deviennent plus intenses, parlez-en à votre médecin.

Pour choisir votre crème, votre gel, votre lubrifiant ou des huiles, demandez conseil à votre médecin, dermatologue ou pharmacien.

Comment faire sa toilette intime, notamment lors des règles ?

Si votre toilette intime est gênante, voici quelques conseils pour la faire tout en douceur : 

  • Utilisez de l’eau claire (tiède ou froide) pour nettoyer la zone irritée ;
  • Une toilette excessive peut aggraver vos symptômes. Nous vous recommandons une seule toilette intime par jour ;
  • Ne vous lavez pas l’intérieur du vagin ;
  • N’utilisez pas de serviettes hygiéniques quotidiennement, de déodorants intimes ou encore de papiers toilettes agressifs ou parfumés ;
  • Lors de la période des règles, préférez utiliser des serviettes 100% coton et bio (ou une coupe menstruelle ou des serviettes hygiéniques lavables) ;

Ce qu’il faut retenir

Et voilà ! Vous savez tout sur la vulvodynie, dont on entend encore trop peu parler et qui laisse malheureusement de nombreuses femmes dans l’incompréhension.

Quoi qu’il en soit, si vous êtes confrontée à ces douleurs, commencez par ne pas paniquer : ce n’est pas parce que la douleur se situe au niveau de la vulve que c’est grave. 

Ensuite, consultez un gynécologue, votre médecin traitant ou une sexologue en ligne afin qu’il/elle puisse en discuter avec vous et poser un premier diagnostic. De nombreux traitements existent et la vulvodynie n’est pas une fatalité. 

Si vous êtes en couple, n’hésitez pas à en parler avec votre partenaire afin qu’il / elle comprenne la situation, soit à l’écoute et adapte aussi ses envies aux vôtres. 

Certaines pratiques comme la pénétration ne sont pas obligatoires et encore moins durant une période où vous ressentez des douleurs.

Vous forcer pourrait même vous amener à lier sexualité et douleur dans votre tête, alors que cela ne peut être que du plaisir.

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