Gênante, désagréable au quotidien, la mycose vaginale est fréquente et peut entraîner des douleurs sexuelles. Comment reconnaître une mycose génitale et ne pas la confondre avec d’autres pathologies ?
Définition, symptômes, causes et diagnostic, prévention et traitement : Mia fait le point pour vous.
Consultez une spécialiste de la santé sexuelle et du bien-être par téléphone, messagerie ou vidéo, 7 jours sur 7.Définition : mycose
Une mycose est une infection génitale causée par des champignons. Elle est fréquente chez la femme et plutôt banale.
Le principal champignon en cause est le Candida albicans. On parle alors de candidose.
Le plus souvent, l’infection est liée au développement de certains champignons déjà présents dans la flore vaginale, ou sur la peau. Plus rarement, une mycose est causée par une contamination par voie sexuelle, ou dans des lieux publics : toilettes, piscine, bord de plage…
On peut donc développer une mycose sans avoir eu de rapports sexuels.
Ces infections aux mycoses sont assez fréquentes, peuvent être épisodiques ou récurrentes. Elles sont récurrentes à partir de 4 par an.
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Quels sont les symptômes d’une mycose vaginale ?
La mycose vaginale se traduit par une infection de la vulve et du vagin (vulvo-vaginite) avec des pertes blanches plutôt épaisses ; pas forcément malodorantes. Elle s’accompagne le plus souvent de démangeaisons, de brûlures et de douleurs pendant les rapports sexuels.
Ces symptômes sont plus marqués les quelques jours qui précèdent les règles, et les pertes blanches ont l’aspect de « lait caillé ».
Quels sont les facteurs de risque ?
La flore vaginale, à l’état normal, regroupe un certain nombre de germes permettant son équilibre. Le principal germe présent est le lactobacillus. Tous ces germes cohabitent afin de maintenir un milieu acide du vagin (pH entre 4 et 5), permettant de lutter contre les infections.
Lorsque cet équilibre est perturbé, ce système se transforme en environnement hostile, entraînant le développement de différents organismes ou germes responsables d’infections épisodiques ou récurrentes.
Certains facteurs prédisposent au développement de ces infections :
- Une prise d’antibiotiques ou de corticoïdes ;
- Le stress, la fatigue ou certaines maladies ;
- Des défenses immunitaires affaiblies ;
- Ou encore le diabète ;
Enfin, la prise de pilule, la grossesse et la période des règles peuvent aussi favoriser le développement d’une infection.
Lorsqu’on est sujette à des mycoses à répétition, certains gestes préventifs peuvent permettre de favoriser l’équilibre de la flore vaginale, en prenant par exemple des extraits de pépins de pamplemousse 3 fois par jour et des probiotiques par voie vaginale tous les jours.
Quelles sont les causes d’une mycose vaginale ?
Dans près de 95% des cas, ce sont des levures de type candida albicans qui sont responsables d’une mycose vulvo-vaginale.
Ce champignon est naturellement présent dans les intestins, et passent donc dans les voies génitales (vulve et vagin) par contact intime : caresse sexuelle, toilette, etc. L’infection est donc due à des germes déjà présents dans le corps.
La qualité des défenses naturelles du corps est en partie responsable du passage de la forme inoffensive des levures présentes dans le vagin, à une forme plus agressive : les mycoses. Dans 60% des cas, l’origine de la mycose est donc interne : le problème vient d’un déséquilibre de la flore vaginale.
Plus rarement, la contamination à une origine extérieure, par contamination sexuelle ou par contact avec un objet infecté.
Comment diagnostiquer une mycose vaginale ?
La patiente décrit généralement ses symptômes lors d’un interrogatoire médical. L’examen standard comprend :
- Une inspection de la vulve et un examen du col de l’utérus et du vagin à l’aide d’un spéculum ;
Le médecin sera ensuite en capacité de confirmer la présence de lésions infectieuses. Le médecin généraliste, le gynécologue et le dermatologue sont habilités à réaliser cet examen.
Il n’est généralement pas indispensable de réaliser des analyses ou des examens complémentaires, suite au prélèvement ; mais ils peuvent confirmer le diagnostic en cas de doute.
Il est recommandé d’avoir recours à des examens plus approfondis en cas de lésions anormales, si les symptômes sont discrets, ou si le doute existe avec un autre diagnostic (ou encore si l’infection résiste aux traitements).
En cas de vaginisme ou de vulvodynie, il est possible d’effectuer un prélèvement avec un coton-tige.
Point important : il est primordial d’être sûre de votre diagnostic avant d’utiliser des traitements antifongiques. En cas d’absence de mycose, le traitement sera inutile mais risque en plus de détériorer la flore vaginale ; pouvant entraîner des irritations ou des brûlures.
N’hésitez pas à demander des examens supplémentaires, si vous trouvez que votre diagnostic est un peu rapide.
Comment soigner une mycose vaginale ?
La plupart du temps, le traitement est local : comprimés vaginaux, ovules, crèmes ou gels antifongiques sont efficaces. Le partenaire n’est pas systématiquement traité en cas d’absence de symptômes.
En cas de récidives fréquentes, il peut cependant être utile. Les traitements généralement prescrits sont :
- Des ovules vaginaux ;
- Une crème ou un lait antifongique à appliquer sur la vulve ;
- Des comprimés en cas de récidives fréquentes (permettant d’éradiquer un possible foyer de candida albicans présent au niveau digestif) ;
- Un traitement préventif en cas de prise d’antibiotiques chez les femmes sujettes aux mycoses ;
En conclusion : quelles sont les mesures d’hygiène préventives ?
En respectant quelques mesures d’hygiène essentielles, il est possible de prévenir (ou éviter les récidives) et favoriser la guérison des mycoses.
Concernant l’habillement :
- Changez quotidiennement vos sous-vêtements ;
- Portez des sous-vêtements en coton ;
- Ne portez pas de vêtements trop collants ou moulants : ils favorisent la macération ;
- Laver votre linge à 60° ; le repassage est un plus ;
S’agissant de la toilette intime :
- N’utilisez pas les savons vendus dans les grandes surfaces, dont le pH acide favorise le risque d’infection ;
- Utilisez des savons sans parfum à pH neutre, l’idéal étant le savon de Marseille ;
- Effectuez seulement une toilette intime par jour. Changez également de gant de toilette à chaque toilette ;
- Bien se sécher la vulve ensuite ;
- Ne pas introduire d’eau ou de savon à l’intérieur du vagin ;
- Essuyez-vous d’avant en arrière pour éviter de ramener des germes de l’anus au vagin ;
Quelques conseils pratiques supplémentaires :
Vous devez éviter :
- Les produits irritants ;
- Les rapports sexuels sans préservatif pendant le traitement ;
- La piscine ou l’eau de mer ;
- Les tampons qui peuvent irriter les parois vaginales ; il vaut mieux changer de serviettes hygiéniques fréquemment ;
- Le port du protège slip quotidiennement ;
- Une alimentation trop sucrée ;
En conclusion : une mycose est une infection fréquente, mais loin d’être grave ; malgré la gêne qu’elle occasionne. Les traitements sont efficaces et rapides.
En effet, la flore vaginale fonctionne très bien : surtout ne vous lavez pas l’intérieur du vagin ! Les savons parfumés sont aussi à éviter ; le mieux, c’est de laisser la vulve se débrouiller tranquillement, se régénérer d’elle-même, avec un traitement approprié.
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