Si visionner du porno au sein du couple est de moins en moins tabou, les femmes sous-estiment souvent pourtant la consommation de leur partenaire, comme le rapporte un sondage ifop de 2014 (« La pornographie dans le couple : la fin d’un tabou ? »).
Entre honte, plaisir solitaire ou visionnage à deux, quelle est la place aujourd’hui de la pornographie dans le couple ? Quand faut-il s’inquiéter de la consommation de porno de son/sa partenaire ?
Le principal risque étant que l’addiction au porno puisse prendre le pas sur la vie sexuelle. Mia fait le point.
Consultez une thérapeute en ligne par téléphone, messagerie ou vidéo, 7 jours sur 7.La pornographie dans le couple : un impact sur nos pratiques ?
Nous avions déjà parlé porno, et notamment de l’importance de le regarder de manière consciente. Aujourd’hui, nous vous expliquons de quelle manière il s’instigue dans notre intimité.
Lorsqu’on se concentre sur le porno : on se retrouve face à un contenu qui met en avant des scènes qui peuvent rapporter de l’argent.
Pour ce faire, on va aller chercher des films qui ravivent certaines pratiques qui paraissent “honteuses” en société : fantasmes inavoués, inconscients. Seul.e face à un écran, on peut laisser libre court à ses pulsions.
Encore une fois, le rapport à la pornographie est propre à tout à chacun.e. Cela dépend également de l’âge auquel on est confronté.es aux images, ainsi que de la distance qu’on met avec l’écran. Certains psycho/sexologues comparent la pornographie à un “viol de l’imaginaire” chez les plus jeunes.
Les chiffres du porno
- On peut penser qu’un film porno est “raccord avec la réalité” et devenir acteur/actrice de sa propre sexualité. En faire des tonnes, et pensant plus à l’image que l’on renvoie plutôt qu’à se concentrer sur les sensations de plaisir ;
- En 2014, près d’un.e français.e sur deux (47%) a déjà tenté de “reproduire des positions ou des scènes” aperçues dans un film porno (contre 40% en 2009) ;
- On observe une recrudescence du sexe oral, plus encore sur les garçons que sur les filles ;
- Les pratiques que l’on qualifie de “hardcore” vont être amenées à être plus reproduites qu’à l’époque où l’on avait pas idée de leur existence ;
- Le porno a instauré ce qui est vu comme “une bonne pratique” en terme de déroulé du rapport sexuel (qui n’en n’est pas un sans pénétration) : fellation, pénétration vaginale et/ou anale, éjaculation.
- La moitié des adolescent.e.s interrogé.e.s dans le cadre de l’étude n’estiment pas que les hommes se comportent comme des mâles dominants. Alors que 2/3 des filles estiment que les vidéos donnent une image négative de la femme ;
- En revanche, l’âge du rapport sexuel n’a pas bougé depuis les années 1980, la pornographie n’a eu aucun impact sur ce point-là ;
En résumé : face à la pornographie, soyons conscient.es pour qu’elle ne soit pas empoisonnée.
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Quid du Porno ?
Lorsqu’on parle de porno, on entend tout et son contraire : pourquoi l’impact du porno est aussi varié sur notre sexualité ?
Déjà, parce que plusieurs facteurs entrent en compte (et qui sont aussi interdépendants) :
- L’âge de visionnage ;
- Le rythme de visionnage ;
- L’usage : compulsif, récréatif, excitation durant les rapports, apprentissage, petit plaisir seul.e ou à deux ;
- La période, le contexte : sommes-nous en couple ? A-t-on des rapports réguliers ?
Chacun.e a un rapport différent à la pornographie et réagit aussi de manière différente. La consommation peut être un divertissement, comme une véritable addiction.
Comment aborder sa consommation de porno ?
Le plus important lorsqu’on consomme du porno mainstream, c’est d’être conscient.e que :
- Le porno n’a pas pour vocation d’éduquer ;
- Il a pour vocation de créer de la valeur, de l’argent et va donc s’orienter vers des pratiques qui peuvent intriguer, voire choquer ;
- Il est mis en scène et suit en général un ordre phallocentrique assez précis qui ne correspond pas à la réalité : “préliminaires” / pénétration / éjaculation ;
- Les acteurs et les actrices jouent la comédie : ils ne prennent pas de plaisir, leur corps est leur “outil de travail” ;
- Et c’est bien pour ça qu’ils s’attèlent à l’entretenir et qu’ils collent aux standards du marché : le plus souvent des corps glabres, sans poils et sans aspérités (le maquillage est aussi largement utilisé, même pour les parties intimes) ;
- La pornographie est synonyme de simplicité : vous êtes seul.e face à un écran, vous pouvez changer de scène, vous n’avez pas besoin de mettre le quelconque effort dans la séduction ou d’immiscer une excitation chez votre partenaire ;
Regarder ou ne pas regarder du porno est une décision personnelle tant que l’on garde le contrôle et la conscience de sa consommation.
En revanche, il ne doit pas devenir un automatisme, au risque de tuer votre précieuse imagination et de le voir s’immiscer dans votre vie sexuelle personnelle.
Sont absents du porno mainstream :
- la représentation de la diversité corporelle, de genre et de sexualité ;
- la communication et la notion de consentement ;
- les petits “couacs” du direct ;
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Porno et masturbation : une réalité au sein couple ?
40% des hommes ont visionné du porno au cours des 3 derniers mois contre seulement 10% des femmes (ifop, 2014). Si cette différence est assez significative, elle ne reflète pas pour autant la fréquence de masturbation des uns et des autres.
En effet, selon un autre sondage (« La pratique de la masturbation chez les femmes : la fin d’un tabou ?, ifop 2017 »), 95% des hommes avouaient se masturber, contre 74% des femmes.
Si ces chiffres suggèrent que le porno n’est pas notre unique support d’excitation (particulièrement chez les femmes), ils montrent aussi que :
- D’une part, les hommes consomment plus de porno ;
- Mais que les femmes et les hommes ne sont pas si loin en matière de masturbation ;
- Et que dernièrement, la masturbation n’est pas réservée aux seules femmes célibataires : 15% des femmes célibataires se masturbent au moins une fois par semaine contre 13% des femmes en couple.
Pour résumer, si la masturbation semble de plus en plus présente au sein de la sexualité des femmes (et en même temps plus occasionnelle que chez les hommes), les hommes sont bien les premiers consommateurs de porno.
A lire aussi : tout ce qu’il y a à savoir sur la masturbation des hommes.
Des perceptions différentes de la masturbation chez l’homme et la femme ?
Déjà, rappelons que la masturbation féminine a longtemps été taboue, et que même aujourd’hui cela laisse des traces : cette pratique est difficilement admissible pour un certain nombre de femmes.
En fait, les femmes osent davantage parler de masturbation à leur partenaire (homme) qu’à leur amies, lorsque la masturbation ne porte pas avec elle une aura négative (le signe d’une sexualité défaillante par exemple, ce qui pourrait vexer l’autre.)
L’explication est là aussi assez simple : la masturbation (d’un point de vue sociétal et dans les esprits) fait partie intégrante de la sexualité masculine, contrairement aux femmes.
Signe, là aussi, d’un « malaise » historiquement ancré dans le cœur des femmes, les femmes sont pourtant de plus en plus nombreuses à se masturber depuis ces 20 dernières années, notamment grâce à l’essor des moyens techniques, des supports d’excitation, la banalisation du discours autour de la masturbation féminine dans les médias, les films, les séries, etc.
Donc, la masturbation féminine est de moins en moins taboue, et heureusement !
En revanche, de manière générale, cette pratique est difficilement assumée, ce qui peut expliquer peut-être une gêne lorsque la partenaire surprend son homme en train de se masturber, ou prend conscience de sa consommation de porno.
Justement parce que l’image de la masturbation peut encore porter chez certaines femmes (et chez certains hommes) la fausse croyance que « ce n’est pas bien », que « c’est sale » ou que cela est le signe d’une « sexualité défaillante ».
Donc, de la même sorte, le porno peut être gênant au sein du couple, tabou, et créer un malaise ; pour autant, est-ce normal d’avoir des craintes ? Y-a-t-il une consommation « raisonnée » et raisonnable de porno ? Quand faut-il s’inquiéter ?
Du porno, oui, mais attention à l’addiction
Visionner du porno, tout comme se masturber alors qu’on est en couple, n’est pas une mauvaise chose en soi ; au contraire, la masturbation possède de nombreux bénéfices !
Meilleure connaissance de soi, de son corps, de ses limites ; remède à des différences de libido au sein du couple ; bienfaits pour le corps et la sécrétion d’hormones propices au bien-être ; la masturbation facilite aussi le sommeil, prévient de certains cancers, que ce soit chez l’homme ou la femme… bref, il n’y a rien de mal à se masturber, et c’est même naturel.
Donc, si l’image de la masturbation (notamment féminine) revêt de moins en moins un caractère dégradant – ou le signe d’une sexualité défaillante – le porno continue de gêner au sein du couple.
Pourquoi un tel décalage ?
Des difficultés à assumer nos fantasmes ?
Peut-être parce que le porno peut refléter dans une certaine mesure nos fantasmes ; or, les fantasmes sont parfois difficiles à partager. Mais nous avons toutes et tous un jardin secret et il n’est pas nécessaire de « tout partager ».
Visionner du porno ne signifie pas que l’on n’éprouve plus de désir pour l’autre ; qu’il n’y a plus d’amour ou encore que l’on trompe l’autre ; il ne s’agit ni plus ni moins que d’un support autre que l’imagination pour accompagner la masturbation…
Or, comme nous l’avons souligné, tout le monde ou presque se masturbe ! Cela ne fait pas de nous des infidèles !
En fait, le visionnage de porno, tout comme la masturbation, peut devenir problématique uniquement lorsqu’on devient dépendant, que cela crée une forme de souffrance dans le couple, ou remplace une réelle éducation sexuelle.
S’agissant de l’addiction au porno, on en parle surtout dans le sens où cela modifie non seulement nos attitudes, mais surtout, notre état d’esprit. La question de la fréquence, même si elle est importante, intervient secondairement.
Si toutes ces questions vous préoccupent, et que vous souhaitez avoir plus d’informations sur la sexualité, un(e) sexologue peut vous aider à faire le tri entre les mauvaises croyances ou des perceptions erronées autour de la masturbation et du porno.
Quand parler d’addiction au porno ?
Plusieurs angles sont à analyser :
- Si vous apprenez que votre partenaire visionne du porno (ou davantage que vous ne le pensiez), ce n’est pas mal pour autant ; cela peut par contre être négatif, si cela remplace votre vie sexuelle ou que cela génère des tensions au sein du couple.
Ces différents points peuvent être discutés avec une sexologue en ligne, afin de déterminer si le porno est un problème dans le couple ou chez votre partenaire. Le mieux, est d’intégrer votre partenaire à ces discussions, mais un(e) sexologue pourra déjà vous rassurer et comprendre votre problématique.
- Plutôt que la fréquence, c’est de connaître l’état d’esprit avec lequel on visionne le porno qui est important. On peut se poser des questions simples :
- Est-ce que je peux me passer de ce visionnage ?
- Est-ce que je me sens mal si quelqu’un ou quelque chose m’empêche de visionner du porno ?
- Et est-ce que ce visionnage entraîne un sentiment de honte ou de culpabilité ?
Si une personne éprouve ce type de sentiment, alors elle est peut-être addict au porno.
Donc, pour résumer, aucun sexologue au monde ne vous dira que le porno est foncièrement mauvais pour la sexualité ou mal en soi. Par contre, si cela génère une forme de souffrance personnelle ou interpersonnelle au sein du couple, cela nécessite une consultation en sexologie.
Le(la) sexologue cherchera à comprendre si le visionnage de porno est réellement problématique (ce n’est pas forcément le cas, et parfois nous nous faisons tous et toutes une image erronée de la sexualité) au sein du couple, notamment si cela génère un mal être ou de la souffrance.
En conclusion : l’importance de la communication au sein du couple
Avant de consulter un(e) sexologue, évidemment, vous devez trouver le courage de parler de votre ressenti à votre partenaire.
Premièrement, peut-être que son visionnage de porno n’est pas problématique ; et qu’en parler vous apaisera. Ensuite, en parler, peut suffire à améliorer la situation au sein du couple.
Il ne s’agit pas de rejeter la faute sur l’un ou sur l’autre : en couple, tout est partagé. Non, simplement, il faut pouvoir discuter des problèmes, pour faire de sorte de trouver des solutions.
Il est rarement bon de tout intérioriser : cela risque de vous éloigner dans le temps. Après avoir eu cette discussion, vous serez plus à même de savoir si vous devez consulter un(e) sexologue ou un psychologue de couple.
Enfin, si le dialogue n’est pas (ou plus) possible au sein du couple, et que vous en souffrez, nous vous recommandons vivement de ne pas rester seule et d’en parler avec une thérapeute du couple en ligne.
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